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29 mars 2018 4 29 /03 /mars /2018 08:45

 

"Si ces rêves devaient finalement disparaître, j'en serais triste. Cela signifierait que j'ai tout compris. Et je ne suis pas certain d'avoir envie de tout comprendre (...)

 

 

Des rêves récurrents, des éléments qui s'assemblent avec le temps, apportant peu à peu des réponses au narrateur de ce roman.

Des rêves sur une portion de sa vie. Il n'était alors qu'un jeune prof .

Noirbourg, collège Barbey-d'Aurevilly et un premier poste. Noirbourg, le sang, la terreur et la mort.

On pourrait dire que notre narrateur s'en sort plutôt pas mal dans ce second rôle. Témoin passif taché par le sang des autres et ses souvenirs, il cherche encore des réponses 12 ans après et nous en fait part le temps d'un récit.

 

 

Depuis quelques années, il passe ses vacances en famille à Paros, en Grèce. La nuit, lorsque la chaleur étouffe les sens, lorsque le sommeil semble irréel, Noirbourg revient le hanter.

Esprit vagabond demeurant sans réponse. Retour sur le passé pour tenter d'y trouver un sens.

 

 

Il y a 12 ans, Jugan réapparaît dans sa ville d'origine. Après un long séjour en prison, l'ancien leader du groupe d'extrême gauche Action Rouge refait surface, le visage défiguré, le mental acéré.

Un retour qui engendre de nombreuses interrogations. Quelles sont ses motivations ? Vengeance auprès de ses anciens camarades ? Formation d' un groupe armé ?

Clotilde Mauduit, une ancienne camarade d'Action Rouge, lui propose d'intégrer l'équipe d'aide au devoirs du collège Barbey-d'Aurevilly dont fait partie Assia, une étudiante en comptabilité. Assia tombe sous l'emprise de Jugan. Proie facile, tout va très vite, trop vite.

 

 

J'aime cette association entre un présent d'une élégante pureté et un passé sombre et torturé.

J'aime la plume de Jérôme Leroy, à la fois poétique et tellement incisive, se délectant de la noirceur des personnage et des lieux, tout en nous enveloppant de douceur avec la belle Assia et les Cyclades. On en oublierait presque Noirbourg, sa zone et sa pauvreté, le temps d'une respiration.

 

Et j'aime par dessus tout lorsque l'auteur nous ramène à ses préoccupations humanistes, son engagement, ses craintes et ses amours. Le temps d'un roman.

 

 

 

ICI:                                              Le bloc 

 

 

Comme un fauteuil voltaire dans une bibliothèque en ruine

 

 

                                                 Big sister

 

 

                                        Monnaie bleue

 

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