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8 août 2015 6 08 /08 /août /2015 15:33
La vie de ma mère - Thierry Jonquet - Série noire

Gallimard - série noire - 1994

La vie de ma mère - Thierry Jonquet - Série noire

Réédition - Folio - 2001

 

 

 

« La vie de ma mère ! » ne retrace pas la vie de sa mère.

Si ce môme narrateur avait raconté la vie de sa mère, on n'en serait pas là et lui non plus.  

C'est sa vie qu'il raconte ou plutôt une tranche de vie, bien loin d'être une tranche de pain de mie à moins d'y ajouter une grosse croûte. Et puis une tranche de pain de mie , ça retombe vite côté beurre.

Sa tranche de vie , elle ne retombe pas, elle est là, en apesanteur et il doit faire avec.

Certains romans de Jonquet ne se racontent pas, ils se lisent . La bête et la belle, Mémoire en cage ne se racontent pas. La vie de ma mère c'est pareil, ça ne se raconte pas , ça se lit car lire Jonquet , c'est vivre. Voilà.

Sur la vie de ma mère que je ne vous mène pas en bateau. Je ne vous manipule pas plus avec des tranches de pain de mie, j'aime pas le pain de mie par contre j'aime les tranches de vie. Et celle-ci est sacrément bien écrite, tendre, drôle et pas si drôle que ça en fait.

A lire et à vivre si ce n'est déjà fait.

 

 

 

 

Il y a 6 ans, Thierry Jonquet est parti. 

 

 

La vie de ma mère - Thierry Jonquet - Série noire

-Rencontre

 

 

 

 

 

 

 

 

La vie de ma mère - Thierry Jonquet - Série noire

-Mémoire en cage

 

 

 

 

 

 

 

La vie de ma mère - Thierry Jonquet - Série noire

-Vampires

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La vie de ma mère - Thierry Jonquet - Série noire

-Rouge c'est la vie

 

 

 

 

 

 

 

-On en parle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La vie de ma mère - Thierry Jonquet - Série noire

-400 coups de ciseaux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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25 mai 2015 1 25 /05 /mai /2015 15:23
La santé par les plantes - Francis Mizio - série noire -

Paru aux Editions La Loupiote ( 1997) - Série noire (1999) - Après la lune (2010)

 

 

 

Un riche chef d'entreprise pharmaceutique a déjà passé QUATRE VIRGULE HUIT ANS de sa vie sur les toilettes. Tout ça à cause de cette conne de Samantha...Il décide alors d'utiliser des hommes de main pour s'emparer de deux arbrisseaux, mâle et femelle, répondant au doux nom de « Allocasuarina Portuensis » .

Pourquoi vouloir s'en emparer à tout prix ? Ces petites plantes ont un lien avec la constipation chronique et selon les dires de certains biochimistes, elles permettraient de synthétiser la molécule d'un sopo-laxatif à effet retard. Seulement voilà, il n'en existe que deux spécimens dans le monde ! Tout un programme, que Francis Mizio nous livre avec brio .

La guerre est déclarée entre l'industrie pharmaceutique et des écolos totalement déjantés.

Qui gagnera la partie ?

 

La santé par les plantes est un véritable remède contre la morosité. Narcisse et Flore, militants extrémistes New age et écolos en sont un peu responsables. Dotés d'une intelligence particulière, ils maîtrisent les plans foireux au même titre que les casseroles judiciaires. Flore est une encyclopédie vivante en botanique et spécialiste du mariage Cannabis/ Radis noir... mais d'autres personnages tout aussi folkloriques entrent en scène.

 

La santé par les plantes nous apprend l'existence du F.L.C et du Magic Magic Extra. Outre la flore , ce roman aborde aussi les mystères de la faune au combien complexes et pas drôles dans des contrées reculées. Par exemple, la vie du perroquet vert à deux crêtes et touffes rouges sous les ailes n'est qu'un perpétuel combat et la naissance du doryphore-bousier lubrique n'est qu'une histoire de larves...En poursuivant sur la « faune », on apprend que l'amour peut être Trash au sens Propre du terme...

 

Ce roman est totalement déjanté et drôle, l'auteur ne laisse aucun répit au lecteur, le condamnant inexorablement aux crampes abdominales.

C'est sacrément bien écrit , avec des moments épiques qui piquent ou glissent jusqu'au fou-rire...

Si vous ne parvenez pas à dire « Allocasuarina Portuensis » , ce n'est pas parce que vous avez besoin d'un orthophoniste.

Je reprendrais bien un peu de Magic Magic Extra Z'iou plaît !

 

 

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16 avril 2015 4 16 /04 /avril /2015 18:39
Nous les maîtres du monde

Nous les maîtres du monde

Editions Après la lune - 2010 

 

"Les super-héros mènent une double vie. Ce sont  des hommes du commun arrachés à leur condition médiocre par des événements souvent tragiques et traumatisants." (Super-héros : Grandeur et décadence du mythe - p 50,51)

 

Après avoir lu « La maison » du même auteur, je suis projetée dans un futur proche où les super-héros ont perdu de leur ramage et de leur plumage. Tous les super-héros ? Non ! Une poignée semble prête à résister à l'envahisseur à coups de gadgets, de supers pouvoirs et de poings.

L'un d'entre eux est même employé par les services secrets et chargé de détruire une créature qui a toujours FAIM... Elle dévore ses victimes de l'intérieur. Cette orgie de nourriture terrestre pourrait être poétique, il n'en est rien. Lorsqu'elle ne peut plus agir seule, la Bête en appelle une autre .

Afin de venir à bout de l'affamé(e) ou (es), Louis Lartigue, notre super-héros doit faire appel à ses camarades de jeunesse, héros masqués d'un temps révolu. On quitte le rêve et le jeu pour entrer dans la réalité de la Bête et des forces maléfiques « colorées »...

 

Nous les maîtres du monde  est une succession de découvertes. On apprécie  Les aventures de Fred Véloce  que tout enfant qui se respecte aurait voulu écrire, mais aussi  Dans l'ombre , l'excellent ouvrage rédigé par Golumm en 2037. Une belle avant-première !

On imagine cette rencontre improbable avec L'homme atomique, Mad Max , Frère Jérôme ou encore La dame blanche, directrice de la maison des Arcades en Bretagne, sorte de thalasso particulière pour milliardaires particuliers ( d'où la chanson du même titre qui n'est qu'un plagiat) . Pour y accéder , il faut montrer patte blanche voire plus...

 

Un très agréable moment de lecture avec quatre sauveurs de l'humanité, quatre super-héros dignes des plus grands comics . Des super-héros drôles, vieux ou trop nostalgiques, beaux, abîmés ou déjà morts. Des super-héros trop vite oubliés et qui restent malgré tout les Maîtres du monde !

 

Nicolas Jaillet en rêvait, il l'a fait . Avec humour, une énergie non dissimulée, une certaine sensibilité voire un attachement certain pour les super-vieux-héros et une imagination délirante.

Mention spéciale pour les « entités »  douées d'une intelligence si ...naïve. Elles ont su découvrir avec finesse l'automobile, le genre humain et le reste ... Rock'n'roll !

 

Sur ce je vous laisse car je dois revêtir mon costume en latex pour aller sauver le monde.

 

"La maison" autre roman de N. Jaillet ICI

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16 février 2015 1 16 /02 /février /2015 13:23

 

 

 Taxi take off and landing         

      Editions Baleine 2010

 

Noir sur la ville

 

 

Alors voilà Hector a une petite amie, elle est belle , son prénom c'est Glenda...

 

On va être obligé de la refaire parce que là, ça ne va pas du tout , mais pas du tout  car en fait ...

Notre héros s'appelle bien Hector, Hector Malbarr (tout un programme). Il attend patiemment dans le "VIP Lounge"de la compagnie SAS à l'aéroport de Copenhague. Il est jeune et pas vraiment rebelle et il attend patiemment  son vol vers le "bonheur". Il doit prendre en épousailles  dame Glenda, pas vraiment belle paraît-il, mais terriblement riche, une poule aux oeufs d'or pour un coq bien banal. 

C'est alors qu'il aperçoit cette femme dont les jambes semblent sortir  d'un logiciel de retouches, une femme aux antipodes de sa promise ! Elle est belle, son prénom c'est Angie...

 

Angie s'avance vers lui, l'appelle Jean Bond (Djine pour les intimes) et lui annonce en deux temps trois mouvements leur mariage imminent sur une île paradisiaque à l'autre bout du monde ... Angie est vraiment belle...

Hector-Djine  ne réfléchit pas, il laisse ses hormones le faire à sa place et s'envole vers sa nouvelle destination.

Notre héros  nous embarque alors avec frénésie dans ses délirs de vrai-faux aventurier pour lequel les langues étrangères sont totalement ...étrangères. Grâce à un décodage très "subjectif", il butine entre de viriles rencontres (ça fait mal)  et de plus doux ébats  ( ça fait du bien).

Jusqu'au dénouement final...

Vous en dire plus sur le décollage et l'atterrissage  paradisiaque de notre super héros serait un blasphème , un outrage aux plus grands romans d'espionnage ! 

Sébastien Gendron est le roi incontesté des icônes (rien n'arrête le barrage des langues !)  et des messages subliminaux délivrés dans ses titres de chapitres. Pour exemple: A l'escale de Miami, je vomis, Pour qui sonne Glenda, Huit souris et un homme. Des titres à faire rougir le Poulpe.

A travers ce roman totalement déjanté, je retrouve un auteur découvert dans "les auteurs du noir face à la différence". Ecriture cinglante, humour cynique aux petits oignons, répliques et pensées croustillantes débarquant par surprise, bref ça va vite, c'est drôle et cool .   

 

Rencontré il y a tout juste un an à Noir sur la Ville , j'ai dévoré son bouquin début 2014.     

Je suis en avance sur mes chroniques...

 

Sébastien-Gendron

 

 

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8 novembre 2014 6 08 /11 /novembre /2014 15:17

 

 

 Ravages-A-Rambach

Editions rivages/thriller - 2012 -

 

Elsa Délos, journaliste pour la rubrique des faits divers au Parisien retrouve son ami Dominique André mort chez lui. Tout porte à croire qu'il s'agit d'un suicide. Journaliste d'investigation , habitué au harcèlement juridique et aux procès , Dominique n'était pas homme à se laisser impressionner, encore moins à se donner la mort. Elsa se tourne vers son amie  Diane Harpmann, journaliste free-lance, pour enquêter sur cette mort suspecte et demande de l'aide à Richard Jaucourt éditeur des Compteurs à gaz, ami de Dominique. Elles apprennent rapidement que Dominique enquêtait sur  l'amiante.  

 

amiante

 

 

Ce thriller,bien que classique dans sa construction,  est une bombe dans le milieu très protégé de l'amiante. Au vu de la documentation, des rapports, des sources de l'auteure, elle signe un roman plus vrai que nature, un essai détourné dans un genre littéraire afin de toucher un grand nombre de personnes.

Ce thriller n'est qu'un  moyen pour nous livrer le scandale de la fibre mortifère sur un plateau. 

 

 

Anne Rambach, journaliste de son état nous expose ici  la médiocrité politique et économique. Révélations effrayantes, complots des lobbyistes, crime d'état, crime social ne laissant aucune empreinte ou  trace d'ADN... complices sans le moins regret ou remord, ne se sentant pas concernés...Sortes de psychopathes par procuration responsables d'un carnage au niveau mondial.

Un siècle de mensonges ! Ils étaient au courant et aucun n'a levé le petit doigt. Ceux qui ont tenté de le faire sont morts. 

 

Gros coup de coeur pour ce roman et sa richesse documentaire. 

 

"Le paradoxe est qu'il est plus facile d'incriminer un petit patron qui a provoqué l'accident d'un de ses employés dans son atelier que les cadres ou les responsables politiques qui ont choisi, en toute connaissance de cause, de continuer à vendre et utiliser un produit mortel."

 

0a1010


 

Pour information, ses dégats sur la santé sont à venir... Avec 3000 morts par an en France, on en est au début. Le pic de contamination est attendue en 2020.


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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 12:21

 

la-bascule

 

Editions ovadia - Paru en 2013

 

coeur

 

La première chose à faire: rencontrer Jean-François Pasques. Coup de coeur garanti.

La seconde coule de source, ouvrir l'un de ses livres pour s'assurer qu'il est à la hauteur de l'auteur. 

 

C'est CHOSES faites : 

 

Chose 1 : à Mauves en noir en avril 2014 

 

 

Chose 2 : J'y viens.

 

 

-la-bascule-

 

 

 

Le capitaine Goisset , affecté dans un groupe de nuit à la Police Judiciaire, est un flic solitaire ayant toujours à portée de main le goulot d'une bouteille afin de "perdre la notion du temps, de n'être plus qu'un corps". Avec une piètre image de lui-même, il se décrit comme "un petit écrivain du quotidien qui fait de la procédure (...)".

Tout bascule lorsqu'il se retrouve face à la victime d'un violeur en série et affronte ensuite le monstre récidiviste lors de sa garde à vue. De quoi y perdre son latin et son beau plumage...

 

 

 

 

"La bascule" n'est pas une simple enquête ou une quelconque garde à vue. Sa construction et son "aura"  diffèrent de nombreux polars. 

C'est la voie pour un flic de cracher son venin comme un poète afin de ne pas basculer lui-même. 

C'est aussi 48 heures d'un affrontement entre un chat et une souris, 48 heures de confidences sur canapé qu'il faut être capable de prendre en pleine poire.

C'est la rencontre avec quelques laissés pour compte et cette "bascule" est un peu la leur aussi.

C'est le tête à tête avec "l'art", celui qui met mal à l'aise parce qu'il n'est pas présent pour le plaisir de nos yeux mais comme preuve indélébile. 

C'est aussi le moyen d'apprendre quelques filouteries. L'éthylotest a des faiblesses...

 

Tirée d'une véritable affaire , l'implication est  sincère. Une sorte de "ligne rouge" où des voix s'élèvent en balançant leurs émotions, leurs faiblesses ou leurs forces par le biais de l' écriture. Où l'auteur, marqué au fer rouge par ce moment de vie , a su en parfait équilibriste en sortir plus fort.

 

Coup de coeur pour un roman dur parce que vrai , mais pas que...

 

 

la bascule

 

 

 

 

 

 

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19 juillet 2014 6 19 /07 /juillet /2014 13:14

 

Les clous du fakir

Fayard noir 2009.

Prix Erckmann-Chatrian 2009

 

 

 coeur-poignarde

 

 

Difficile de concilier famille et vie de baroudeur lorsqu'on est une star du rock alternatif . La passion pour les potes, la musique et les substances illicites est plus forte.

Mais la mort nous rappelle parfois qu'il existe quelque chose de plus fort que "sexe, drogue and rock and roll" et qu'on est peut-être passé à côté. C'est le cas du narrateur, dont la fille disparaît. 

La passion de toute une vie devient subitement dérisoire pour laisser  place à la haine, au désir de vengeance.

Un seul but désormais , flinguer le responsable pour soulager sa propre conscience et tenter d'étouffer l'écrasante culpabilité...Celle de ne pas avoir su protéger son enfant.

 

 

 

 

 

Flash-back sur une vie écoulée, une jeunesse, des amours, la déchéance, les embrouilles, sa fille , son amour...

Intensité des sentiments contradictoires, de la déchirure impossible à refermer, de la rage mêlée à l'impuissance.

Celle qui ronge les entrailles, fait naître le désir de vengeance et laisse penser qu'une fois cette dernière accomplie, tout ira beaucoup mieux.

Un très beau roman noir à l'écriture percutante, où se succèdent des chapitres cinglants et tendres , où la haine et l'amour se renvoient la balle à coup de dérision et d'humour noir, où un homme meurtri devient le paradoxe de lui-même. 

Lecture incontournable dans le polar français. Coup de coeur pour la plume de cet auteur.

Belle découverte .

Je remercie Claude Le Nocher "Action-suspense" de m'avoir présenté Pierre Hanot à Noir sur la ville en novembre 2013. Et si vous souhaitez en savoir plus sur l'auteur, faites un tour chez Claude parce qu'il en cause bien. 


 

Pierre-Hanot

 

 

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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 18:55

 

 

Le premier avril est un jour idéal pour parler de mes petits préférés lus en 2013. ça aurait pu être fait en janvier mais le poisson est moins lourd à digérer que la galette. Ceci explique cela...

 

Un joli "conte" sur le thème du jour et ensuite je vous dis tout.

 

Une petite fille est dans le jardin en train de remplir un trou lorsque le voisin l'aperçoit par dessus la haie.
- Que fais-tu là ?
Elle lui répond, sans lever la tête, que son poisson d'aquarium est mort et qu'elle l'enterre.
Le voisin est quelque peu curieux et lui dit:
- C'est un très gros trou pour un petit poisson ne crois-tu pas ?
À ce moment, la petite fille termine la dernière pelletée en la tapant délicatement et lui répond:
- C'est parce qu'il est à l'intérieur de ton putain de chat !

 

     coeur-poignarde

 

- Dégustation de grands  crus -

-sans ordre de préférence- 

-accès aux articles en cliquant sur les images-    

 

 

 

 

 

 Franz Bartelt 

 

Le jardin du bossu 

Le jardin du bossu

 

 

 

Thierry Jonquet

 

 

 

Rouge c'est la vie

Rouge c'est la vie

 

 

 

 

400 coups de ciseaux

400-coups-de-ciseaux-

 

 

 

 

 

 Thierry Brun

 

La ligne de tir

La Ligne de tir

 

 

 

 

 

 

 

 

 Raymond Castells

 

Hôpital psychiatrique

 

hôpital-psychiatrique

 

 

 

 

Hervé Sard

 

 

 

Ainsi fut-il

Ainsi fut-il

 

 

 

Le crépuscule des Gueux

le crépuscule des gueux

 

 

Caryl Férey

 

Raclée de verts

raclee-de-verts-

 

 

Poppy Z.Brite

 

Le corps exquis

le corps exquis

 

 

Marin Ledun

 

 

 

Les visages écrasés

Les visages écrasés

 

 

 

 

Marketing viral

Marketing viral

 

 

 

 

 

Nicolas Jaillet

 

La maison

La maison Nicolas Jaillet

 

 

 

 

Recueil de nouvelles noires

 

Les auteurs du noir face à la différence

les auteurs du noir face à la différence

 

 

 

 

 

Collectif d'auteurs rennais: calibre 35

 

Rennes ici Rennes

(plus particulièrement pour les nouvelles apparaissant dans la chronique)

Rennes ici Rennes

 

 

 

 

Voilà, tout est dit pour les gros coups de foudre version lecture 2013.

 

 

Merci les p'tites plumes ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 15:36

 

 La maison Nicolas Jaillet

Editions Rue du départ - Paru en juin 2013 -

 

"Les femmes plus âgées, celles qui ont la bague au doigt, ont gardé leurs distances. Elles ne gémissent pas, elles. Elles savent." (extrait)      

 

 

Le fait de ne pas avoir parlé de ce roman en 2013 ,après sa lecture, n'a rien à voir avec une forme de flémingite aigüe, ni un manque de temps car du temps, on en trouve toujours pour les bons romans. C'est uniquement par un besoin évident de ne pas se jeter sur la feuille pour écrire n'importe quoi.

Alors voilà, je me lance en tentant de ne pas déroger à ma règle du "pas n'importe quoi".

 

Je découvre Nicolas Jaillet et "sa maison" en 2013 en allant faire un tour sur PolarMania. Merci Hervé, pour cette belle découverte.  

La suite est une évidence. J'ouvre le livre et je deviens  "Le buveur d'encre". 

 

Ce bouquin n'a pas besoin de longs discours . Il est là et détient toute la puissance requise pour exister. Et il y a ces mots, si anodins lorsqu'ils sont seuls, si évidents dans ce roman. Prestidigitation

 

Un petit bijou qui, malgré le prénom de son héroine Martine, n'a rien à voir avec "Martine, petite maman" ou "Martine à la montagne". On est bien loin de l'image d'Epinal et de ses petites sauteries.

 

 

Envie de trouver des mots justes, de belles phrases. Mais après avoir lu la préface de Marcus Malte, je me sens toute petite.

 

Envie de lui donner des images, mais je ne trouve pas d'image à la hauteur. 

 

Envie d'en faire un dessin. Je l'ai dans la tête, là tout près mais il ne sort pas sur le papier tel que je le veux. 

 

Roman bouleversant, sobre, profond. Véritable petite cage d'acier où le lecteur se retrouve piégé sans y être inviter. 

L'angoisse y est Maîtresse de maison. La peur ne peut y devenir une Habitude. L'asservissement est loin d'y être Obsolète...

 

L'écriture de Nicolas Jaillet reste le moteur de cette histoire. Il écrit au présent, par l'intermédiaire d'un enfant devenu témoin de la vie et donne ainsi au lecteur la possibilité d'être en "Live" sans jamais s'en mêler.

Ecriture de l'instant, puissance des émotions. Puzzle dont chaque pièce, judicieusement placée au fur et à mesure, nous enseigne un petit bout de la vie. 

 

Les placards de la vie sont loin d'être anodins.

 

 

Gros coup de coeur pour un roman fabuleux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 23:00

 

Les visages écrasés

Editions du Seuil, collection Roman Noir, 2011

 

      Les visages écrasés

      Editions Points, format poche, 2012

 

 

Coup de coeur pour ce bouquin lu en 2013.

 

 

Carole Matthieu est médecin du travail dans un centre d'appel. Son quotidien ? Recevoir les salariés, les écouter, les soigner ou du moins tenter de le faire, car dans son monde, tout n'est que souffrance voire mise à mort de sa propre vie.

Le taureau est dans l'arène, faites entrer les toréadors.

 

Bienvenue au coeur des temps modernes où une préparation méticuleuse, une  organisation secrète à la surconsommation lancent les dés depuis bien longtemps.

Bienvenue dans le cercle des restructurations permanentes, des mises au placard à la mode de chez nous, du harcèlement parce qu'on le vaut bien, du management de haute voltige. 

Vous...n'avez...pas...atteint...les...objectifs...prévus...stop.

Burn out...burn out... On ne connaît que trop cette ritournelle.

 

 

Vous avez dit cancers ? Stress ? Angoisses ? Insomnies ? Accidents du travail ? Divorces ? Suicides ? C'est le prix à payer pour faire fonctionner l'économie.

 

 

Marin Ledun nous embarque dans l'enfer de ce médecin, réceptacle de toutes les souffrances rencontrées et accumulées sans prise de distance, sans filet. Juste en faisant son boulot. 

Maladies du corps, maladies de l'âme, les unes visibles, les autres pas. Les unes relevant du médecin du travail, les autres surtout pas. Ce qui se passe dans la tête ne doit pas entrer dans l'entreprise. Ne pas faire de vague , ne pas se suicider...ça pourrait nuire à la grande maison. Carole Matthieu ne l'accepte pas et refuse d'être celle qui ne prend que la température du corps. Elle classe, trie, accumule les expertises médicales pour en déceler la température psychique. Impuissance, colère.

Elle aurait pu faire comme les autres. Vivre à côté de la souffrance et l'oublier le soir, se contenter d'écouter les salariés sans y impliquer son corps et sa tête. Elle a choisi de tuer. 

 

 

Thriller "socio-économique", roman choc excellemment écrit, qui devrait être lu par tous les requins aux dents longues dont la vie n'est qu'un gigantesque management des autres. Ces autres qui subissent, étouffent et finissent par se passer la corde au cou.

 

 

 "Pour survivre depuis 150 ans, l'industrie s'est toujours attachée à organiser le travail. Et donc à trier les hommes avec soin. Une sorte de sélection sociale. Une procession morbide de fidèles, de soldats et d'esclaves. Chaque dieu, maître ou théoricien, a contribué à sa façon à la grande machine, à coups de miracles, de lois divines, de règles de fonctionnement, de découpages de tâches, de coups de bâton et de pointeuses." (extrait)

 

"Les morts ne sont jamais qu'une variable d'ajustement. Et tant mieux s'ils favorisent l'essor de l'industrie et si leur sang a coulé dans ses fondations - elles n'en seront que plus solides. " (extrait )

 

 

 

 

 

       Autres romans de l'auteur rencontrés ici:

 

Modus Operandi

 

 Modus operandi

 

zone Est

 

Zone Est

 

 

 

Marketing viral

Marketing viral

 

 

       19 mars 2014: Un article de Marin Ledun dans Libé des écrivains

"Orange: les morts pour le dire" .

 

 

 

 

 

 

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